"De même dans les deux hémisphères, le culte du disque solaire ou du cercle et celui du serpent étaient universels ; et ce qui est plus surprenant encore, c’est la ressemblance du mot qui signifie dieu dans les langues principales de l’Est et de l’Ouest. Comparez en effet le sanscrit Dyaus ou Dyaus Pitar, le grec Theos et Zeus, le latin Deus et Jupiter, le celtique Dia et Ta, prononcez Thyah (qui semble présenter une affinité avec le mot égyptien Tau), l’hébreu Jah ou Yah et enfin le mexicain Téo ou Zéo.
Les cérémonies du baptême étaient pratiquées par toutes les nations. À Babylone et en Égypte, les candidats à l’initiation aux mystères, étaient d’abord baptisés : Tertullien, dans son ouvrage De Baptismo, dit qu’on leur promettait en retour la « régénération et le pardon de tous leurs parjures ». Les nations scandinaves faisaient baptiser les nouveau-nés ; si nous nous reportons au Mexique et au Pérou, nous trouvons que le baptême des enfants y était considéré comme une cérémonie solennelle, qui consistait dans l’aspersion, le signe de la croix et les prières pour laver des péchés. (Voyez Humboldt, Mexican Researches, et Mexico, de Prescott.) Les tribus du Mexique, de l’Amérique centrale et du Pérou pratiquent encore, comme les nations de l’ancien monde, la confession, l’absolution, le carême et le mariage devant le prêtre. Ils avaient même une cérémonie semblable à celle de la communion et dans laquelle on mangeait des pains marqués du « Tau » (une forme égyptienne de la croix) ; et les peuples appelaient ces pains la chair de leur Dieu. Ceci ressemble exactement aux gâteaux sacrés de l’Égypte et des autres contrées orientales. De même que ces nations, les habitants du nouveau monde avaient encore des ordres monastiques d’hommes et de femmes, dans lesquels on punissait de mort ceux qui rompaient leurs vœux. Comme les Égyptiens, ils embaumaient leurs morts, adoraient le soleil, la lune et les planètes ; mais, au-dessus de tout, ils adoraient une divinité « omniprésente, qui savait tout… invisible, incorporelle, un seul Dieu de toute perfection ! » (Voyez Sahagun, Historia de Nueva Espana, lib. VI.)
Eux aussi avaient leur divinité, la vierge mère, « Notre-Dame », dont le fils, le « Seigneur de la Lumière », était désigné par le nom de « Sauveur » ; il y a là un rapport étroit avec les cultes d’Isis, de Beltis et des autres vierges adorées en Orient, ainsi que leur divin fils.
Les rites qui caractérisaient chez ces peuples le culte du soleil et celui du feu, ressemblent aux rites des Celtes primitifs de la Bretagne et de l’Irlande ; et comme ces derniers, ils prétendaient être « les enfants du Soleil ».
L’arche ou argha est l’un des universels symboles sacrés que nous retrouvons également aux Indes, en Chaldée, en Assyrie, en Égypte, en Grèce et parmi les peuples celtiques. Lord Kingsborough, dans ses Antiquités mexicaines (vol. VIII, p. 250), dit : « De même que chez les Juifs l’arche était une sorte de temple portatif dans lequel la divinité était supposée habiter constamment, de même parmi les Mexicains, les Cherokees et les Indiens de Michoacán et du Honduras, l’arche était un objet de haute vénération et considéré comme trop sacré pour être touché par d’autres que par des prêtres. »
En ce qui concerne l’architecture religieuse, nous trouvons que, des deux côtés de l’Atlantique, l’un des plus anciens monuments sacrés est la pyramide.
Quelque douteux que nous apparaisse le but pour lequel ces constructions furent élevées, une chose demeure certaine, c’est qu’elles étaient intimement liées à quelque idée ou quelque groupe d’idées religieuses."
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