samedi 17 mars 2012

La franc-maçonnerie : la religion du diable enrobée d’humanisme (Un document riche d’enseignement)

Vendredi 16 mars 2012
 
http://www.slateafrique.com/sites/default/files/imagecache/article/2011-03-06_0929/francs-macons.jpg
 


 
Apres son cours sur les croisades, le professeur est accroché par un de ses étudiants, avide d’en savoir encore plus. 

-Monsieur Fall, je vous ai entendu parler des templiers, mais ce qui aiguise le plus ma curiosité c’est l’ordre maçonnique. Qu’est-ce que c’est ? Et le professeur d’histoire de lui dire. 

-C’est la réunion de trois malédictions réciproques=l’hermétisme, le satanisme et le secret de l’appartenance et de l’initiation. Que le bon Dieu nous en garde. 

-Pourquoi ce ton sentencieux, réplique l’adolescent interloqué. 

-Vois-tu, dans l’islam, on entre au grand jour, avec comme référents= le coran et la sunna du prophète (PSL). 

En franc-maçonnerie, l’impétrant qui ne peut être pauvre ou ignorant, est admis dans une loge. Il enfile un tablier fait de peau de porc et une paire de gants qui symbolisent son innocence face au meurtre d’Hiram. Agenouillé, les yeux débandés, il fait acte d’allégeance devant le vénérable maitre au-dessus duquel, sont accrochés, l’équerre et le compas. L’initié entame le voyage spirituel qui consiste à le sortir des ténèbres pour la lumière. De l’ignorance à la connaissance. Celui aussi de la révélation intérieure incommunicable. Il s’engage ensuite, sur le volume de la loi sacrée, à garder le secret maçonnique, et jure sa fidélité à l’ordre, et se vouera à soutenir ses frères maçons dans le besoin ou en difficulté. 

Alors il est apparenté au mot de passe secret. Car tout est secret= son appartenance, la liste des frères, les réunions ou tenues. Ainsi en loge, il est formellement interdit d’écrire. A Défaut d’une mémoire d’éléphant, avoir une mémoire fidèle pour accéder aux grades supérieurs. S’engage alors pour lui, la suppression de tous les obstacles à la pénétration de la lumière. En attendant, le voila franc-maçon, titre qui lui sert de passe-droit pour une ascension sociale rapide, source de toutes les magouilles, de toutes les collusions et de toutes les pratiques mafieuses. 

-Si je vous saisis bien, notre religion est donc ennemie de cet ordre ? 

-Bien sûr. Car célébrer le culte d’Allah dans la mosquée, le jour, et le soir se rendre au temple maçonnique pour faire allégeance à Lucifer, n’est pas seulement outrageant. C’est un sacrilège. Il faut être habité par l’esprit du mal pour oser le faire. 
Ce dialogue imagé, est le résumé de mon propos. 

La franc-maçonnerie opérative 

Au Moyen Age, après le triomphe du christianisme, les grandes villes d’Europe cherchaient à se doter de cathédrales dont la construction prenait des années comme pour les châteaux forts. Pour accomplir ces travaux délicats, les maçons taillaient des pierres, les ajustaient avant de les encastrer. Ils savaient travailler les pierres dont personne n’avait la maitrise ; mais gardaient jalousement le secret de leur corporation et articulaient des codes secrets par des salutations étranges. 

Ces tailleurs de pierres construisaient leur demeure, les loges en face de leur ouvrage. Ils étaient souvent robustes et pour cause, mais analphabètes pour la plupart. O n entrait dans la profession comme novice 8 à 10 ans. Les apprentis soumis à une entière obéissance au maitre, apprenaient les rudiments d’un métier hiérarchisé, contenus dans un parchemin ou rouleau, appelé les Anciens Devoirs. Leur vie était partagée entre la taille des pierres le jour et les solitudes nocturnes dans les loges. Ainsi, ils organisaient des rituels en puisant dans leur imaginaire des origines fabuleuses, mythiques et bibliques. La légende se substitue à la vérité. 

Abraham, détenteur des 7 sciences dont celle de la géométrie, a enseigné aux Egyptiens l’art de construire. Tout le temps que les Hébreux étaient en Egypte, ils construisaient des pyramides. En Israël, ils ont édifié sous la direction du tyrien Hiram Abif, le temple de Jérusalem ; et par une chaine mystérieuse, ont transmis le métier aux constructeurs de cathédrales. L’équerre, le compas et les 2 colonnes du Temple demeurent des symboles forts de la maçonnerie. Pour des illettrés, l’enseignement est vite compris et bien gardé. Dans les sociétés africaines où l’oral prime encore sur l’écrit, les superstitions fondées sur des affabulations, continuent encore à faire recette. Point n’est besoin de cohérence logique, ni de vérité historique, tout est obscur. La légende et le mythe servent de fil conducteur. Bref, toute cette histoire du métier, avec ses obligations morales et professionnelles, bien alimentées, est rapportée dans les manuscrits Regius et les Anciens Devoirs (Old Charges) par des clercs, eux aussi, peu soucieux de chronologie et de faits avérés ? Surtout que l’église protégeait ses ouvriers fort précieux. Le manuscrit Réqius fixe le statut et les conditions de travail, de recrutement de salaire des tailleurs de pierre ; la fraternité d’entraide, enfin la transmission du savoir par les canaux hiérarchisés :
l’apprenti, le compagnon, le maitre. 

Vers la fin du xvi siècle, les cathédrales, les églises et les châteaux sont construits en briques. 

Frappés de plein fouet par le chômage,, les maçons s’organisaient en mutuelle dans le but de se soutenir. Pour augmenter les cotisations, ils ouvrirent leurs loges aux artisans, ouvriers et petits commerçants ? Les bourgeois et les riches aristocrates, qui y firent par la suite leur entrée, prirent progressivement le contrôle des 4 loges de Londres. Ces nouveaux intrus, hautement éduqués, souvent membres de sociétés scientifiques, étrangers à tout travail manuel, imprimèrent à la maçonnerie sa marque spéculative, celle que nous lui connaissons aujourd’hui. 

Les Constitutions de James Anderson 

En 1717, les loges que comptait Londres, s’étaient rassemblées et élisaient un grand maitre du nom d’Anthony Sayer. 

Deux ans plus tard, le révérend, Dr James Théophile Désagliers, 1683-1774, est porté à la tête de l’obédience. Sa famille avait émigré en Angleterre après la révocation de l’Edit de Nantes. Il devint même ministre de l’Eglise du Royaume. 
Aussi donc, la grande loge d’Angleterre (interconfessionnelle) se pose en lieu d’ancrage de la franc-maçonnerie moderne. Les loges ayant perdu tout caractère professionnel, n’en conservent que les symboles. A la place de la construction des édifices, c’est une construction intérieure qui élève les hommes de la terre vers le ciel. 

La nouvelle confrérie se dote, dés lors d’une légende de refondation, grâce à un presbytérien écossais, le pasteur James Anderson (1678-1789) qui rédigea un livre de 110 pages, appelé les constitutions d’Anderson ; la nouvelle bible des francs maçons est née. 

Anderson, tente de revisiter les Anciens Devoirs pour les purifier des incohérences grossières. 

11 articles parlent de l’obligation d’appartenir à la religion chrétienne et insistent sur le loyalisme envers l’Etat et ses institutions. Rien de plus normal pour une société conservatrice imprégnée de religiosité. Ces mêmes articles formalisent les relations de fraternité et de solidarité entre frères maçons dans la loge et avec la plus grande loge de Londres. Des lors, pour être franc-maçon, il faut croire en Dieu ou à un Etre suprême. Mais quel Etre suprême ? Car ce terme ne figure pas dans la bible, ni dans le coran. Cependant, les rituels et les symboles sont explicités par la loge, l’obédience et le rite pratiqué. 

Le plan de carrière est fixé par des grades et des degrés : de l’apprenti au vénérable maitre. 

Cette confrérie, à but humaniste, universaliste et moral, cherche à unir les hommes dans leur différence, mais interdit les discussions politiques ou religieuses. Ce club fermé, ne reçoit pas les femmes, les pauvres, les noirs, les ignorants. Il est plutôt réservé de préférence aux riches bourgeois et surtout les nobles avec l’expansion coloniale, la maçonnerie s’adapta et s’ouvrit aux noirs sauf aux Etat Unis où ils ont leur propre ordre appelé ‘’ Prince hall. 

Dans les 6 derniers articles, il est question de l’attitude à prendre dans les réunions ou tenues. La prise de parole est ritualisée et systématisée par un règlement ; il s’agit d’aider à la maitrise de soi. L’apprenti n’a pas droit à la parole, son attitude consiste à écouter et à mémoriser. 

Apres la tenue, des cotisations élevées, sont versées « le tronc de la veuve » pour soutenir les frères fauchés. 

Reste alors à développer les rapports de fraternité, d’amitié, et de confiance mutuelle. Le tout alimenté par un banquet appelé Agape où la nourriture et l’alcool sont en abondance. Ces rencontres exclusivement masculines virent souvent à la débauche. 

Pour préserver cette atmosphère bon enfant, tout est permis, sauf que les divergences politiques ou religieuses, s’arrêtent au seuil de la porte. 
D’autres points parlent de la relation avec les profanes. A ce niveau, éviter de parler de son appartenance maçonnique ou celle de son « frère », même pas à ses intimes : ami, épouse… 

Grace au tuilage, il apprend les signes particuliers de reconnaissance, par la parole ou le signe, pour permettre aux membres de se reconnaitre afin de se protéger des ennemis prompts à percer leurs mystères. L’entraide est le ciment unificateur des membres, en particulier pour ceux qui sont en situation difficile : argent, recasement, promotion, poursuites judiciaires. 

Cette solidarité agissante est un attrait pour les arrivistes, les carriéristes et les opportunistes de tout point. De plus est que les conflits internes sont réglés par la justice maçonnique qui opère selon « laver son linge sale en famille ». 

Enfin la 3è partie des constitutions d’Anderson comprend 39 articles sur les règlements généraux. Elles parlent de l’organisation des loges autour d’une obédience. Du respect pour les dirigeants, à commencer par le grand maitre à qui l’on doit obéissance, du vénérable maitre pour lequel la soumission doit être totale. 

Club initiatique où se perpétue la fraternité humaine. Peut être mais dans la réalité, c’est un club de service qui place l’intérêt maçonnique au dessus de l’intérêt général ou national. 

Aucune originalité car tout est emprunt rien n’a été inventé. Le récit demeure encore événementiel, invérifiable. Aux maçons opératifs, ils ont emprunté les outils : compas, équerre, maillet, règle, fil à plomb... 

.Le symbolisme religieux est emprunté au satanisme et au christianisme. Seule leur utilisation secrète les rend maçons. A l’ origine, deux rites étaient reconnus, il y’en aura une centaine au fil des siècles. 

Selon G. Mazzini, satanisme, grand maitre du grand Orient d’Italie « peu importe la diversité de rites ou de formes puisque la pensée est unique ». 

Le rite français 

Le rite écossais ancien et accepte 33E DEGRES 

Le rite york 10 degrés 

Et le rite écossais rectifie 33 degrés 

Viennent après= 

Le rite émulation fusion des Anciens et des Modernes. 

Le Droit Humain qui comprend un courant de gauche et un courant de droite accueille les femmes. 

Le rite de Memphis-Mesraim= unit la philosophie des lumières, la pensée grecque antique et égyptienne. 

Le discours d’Andrew Ramsay (1686-1743) sur l’origine templière de la maçonnerie. 

Andrew Ramsay, grand orateur de la loge de France, était exilé écossais. Il fait remonter la maçonnerie aux ordres religieux des Templiers et Hospitaliers, contrairement aux Anciens Devoirs (Old Charges) qui la rattachent au Temple de Salomon. Le 30e degré de cet ordre est le grand élu, chevalier kadosh (en hébreu saint) ; donc, un lien ombilical avec les Templiers qui ont subi l’influence du mysticisme oriental. 

L’année de la publication du discours de Ramsay, le pape clément XII excommunie les francs-maçons, en raison du secret de leurs assemblées, et dit-il « pour d’autres motifs justes et raisonnables de nous connus. » 

Pour Ramsay, alors catholique ; « Du temps des croisades dans la Palestine, plusieurs princes, seigneurs et citoyens, entrèrent en société, firent vœu de rétablir les Temples chrétiens dans la terre sainte… Après les déplorables travers des croisades… le grand prince Edouard, ramènera tous ses confrères, et cette colonie de frères s’établit en Angleterre. Alors les membres en prirent le nom de franc-maçons. Depuis ce temps-là, la grande Bretagne fut le siège de notre ordre. 

Extrait du discours de Ramsay 

La légende affirme que Pierre d’Aumont, grand maitre, les a conduits en Ecosse où ils bénéficiaient de la protection de la Couronne et y perpétuèrent l’ordre du Temple. Leurs pratiques et leurs rites initiatiques secrets qu’ils partageaient avec les tailleurs de pierres écossais, a évolué vers la maçonnerie. La construction de la chapelle de Roslin, un sanctuaire bizarre, avec des motifs étranges, est à leur actif. Sur la face, sont incrustés des angles, des genoux accroupis, des mains sur le cœur. On l’appelle la cathédrale des codes ou la chapelle de Mary. 

En 1599 ? LA 1e loge dite Ecossaise est fondée. C’est le Rite Ecossais Rectifié, qui revendique une filiation spirituelle avec l’ordre du Temple. 
A ce jour, aucun historien n’a soutenu un lien quelconque entre templiers et francs-maçons. 

A l’origine, c’était une milice destinée à sécuriser les routes peu sûres des pèlerins pour Jérusalem. Ces moines-chevaliers, au service du roi et du patriarche de Jérusalem, qui leur céda une partie de l’Esplanade de la Mosquée Al Aqsa, se faisaient appeler Templiers en souvenir du Temple de Salomon dont il ne restait rien, sinon le mur des Lamentations construit par Hérode le grand, et surmonté de briques cubiques, à l’époque des Omeyyades. 

Templiers et Hospitaliers, s’engageaient à garder les lieux saints. Les premiers étaient vêtus de manteau blanc à croix rouge, les seconds du manteau noir ou rouge à croix blanche. Tout en comportant une blanche militaire, les Hospitaliers s’occupaient en particulier des pauvres et des malades. 

Les Templiers qui s’interdisaient de fuir devant l’ennemi, constituaient une force redoutable. Leur devise était « ne pas céder au combat ». 

Au nombre de 1000 à 1500, ils venaient de tous les pays d’occident une véritable force internationale sans laquelle les envahisseurs n’auraient pas, à eux seuls, réussi à conserver leurs conquêtes, pendant deux siècles. 

Entre temps, les templiers ont gagné en importance, en puissance militaire et financière. 

Ils ont sous leur contrôle de vastes territoires et la garde d’importantes forteresses, sans parler des profits tirés des lettres d’échange pour les pèlerins. 

Mais après la perte d’Acre en 1291, ces moines-soldats se replient en Europe. Leur fortune et leur influence ne tardèrent pas à inquiéter et monarques et rois. 

En 1307, Philipe le Bel fit arrêter simultanément 138 templiers avec leur chef le grand maitre du chevalier du Temple Jacques Molay. 

Sur l’accusation de reniement du christ, d’homosexualité et Sodomie, le tout aggravé de l’adoration d’une idole appelée Baphomet. Ils seront tous condamnés au supplice du bûcher et leurs biens donnés aux Hospitaliers. D’autres pays suivirent la France. 
Les rescapés changèrent de nom et d’accoutrement, pour se fondre dans la masse, avant de fuir sous d’autres cieux. Le coup de grâce vint du Pape Clément v en 1312 avec la dissolution de l’ordre qui, de fait, avait cessé d’exister. 

Maçonnerie et Religion 

En proclament que « tout est dieu, ou Dieu est tout » la maçonnerie relativise la religion révélée en tant qu’attachement à la foi au même titre que d’autres attitudes de pensée. De ce fait, elle réunit pêle-mêle, cultes et croyances, les cultes d’Egypte, l’occultisme, le spiritisme, l’hermétisme. 

C’est donc, en toute logique que divorçant avec la Grande Loge interconfessionnelle de Londres que le grand Orient de France supprime en 1877 la croyance en Dieu et privilégié la liberté totale de conscience, la recherche de la vérité et l’adhésion à la morale universelle. 

En proclamant sa neutralité religieuse, elle enlève progressivement toute foi religieuse à l’initié par le silence et le secret maçonnique. Le frère de lumière est invité à penser par lui-même, en dehors de tout dogme. 

Parmi ses symboles et rites, le pentagramme, étoile à 5 branches, révélé au 2e degré, représente dans le satanisme, le bouc de Mendés. 

Albert Pike, fondateur du Ku Klux Klan, raciste anti-noir, 33e degré. 

-Dans « Morales et Dogmes » -prétend que « la religion maçonnique doit être maintenue dans la pureté de la doctrine luciférienne, la vraie religion est le satanisme. Lucifer est le dieu de la lumière et le dieu des Bons luttant pour l’humanité contre le dieu des ténèbres et des enfers ». 

La Rose-Croix, une autre variante de la maçonnerie, affirme que le Dieu de la Bible n’existe pas. Le 18e degré de la Rose-Croix, est ouvertement antireligieux.

C’est tout naturellement que le Vatican considère la maçonnerie comme une secte impie, se fondant sur l’enseignement de Jésus-Christ qui dit : Jean 3 : 19,21 « Or voici d’où vient le jugement : la lumière est venue dans le monde, mais les hommes ont mieux aimé les ténèbres, que la lumière, car leurs œuvres étaient mauvaises. Car celui qui pratique des choses viles a de la haine pour la lumière, de peur que ses œuvres ne soient reprises. Mais celui qui fait ce qui est vrai vient de la lumière, afin que ses œuvres soient manifestées comme ayant été opérées en accord avec Dieu ». 

Huit Pape les ont excommuniés, dont les derniers en date est le Pape Jean XXIII en 1983. 

L’Islam, qui rejette toute idolâtrie, toute représentation imagée, est une religion de foi totale et absolue en Dieu, dégagée de toute forme d’association. Cette foi intérieure du croyant, est vivifiée, en plus des 5 piliers de l’Islam, par l’amour du prochain. 
« Allah est le défendeur de ceux qui ont la foi : il les fait sortir des ténèbres à la lumière. Quant à ceux qui ne croient pas, ils ont pour défenseurs les Tagut (diable, idole), qui les font sortir de la lumière aux ténèbres. Voilà les gens du feu, où ils demeureront éternellement » Sourate Al Baquarah (vache) verset 257. 

L’opposition du musulman au frère de lumière est inconciliable, irréductible. Dans la plupart des pays arabo-persiques, les fils de la Veuve, n’ont pas droit de cité. En Arabie Saoudite, ils sont inconnus. 

L’Egypte de Gamal Abdel Nasser a fermé leurs loges en 1952, Un Fatwa prononcé par l’université Al Azahar les assimile aux idolâtres. 

L’Algérie indépendante, sous Ben Bella, interdit toute activité maçonne. En Iran, la Révolution Khomeyniste ne leur laissa aucun répit, après la fermeture de leurs loges. 

Dans les Territoires occupés de Palestine, la maçonnerie alliée au judaïsme est perçue en ennemie de l’Islam et de la Cause des peuples opprimés. La Turquie, après le coup d’Etat de 1908, par des officiers, est le pays musulman qui comptait le plus de maçons. 

Depuis l’avènement du parti islamique AKP (Parti de la Justice et du Développement) ceux qui ont rejoint sous les colonnes, sont en net recul. Paradoxalement en Afrique les temples maçonniques se multiplient, aussi bien chez les anglophones que parmi les francophones. 

Franc-maçonnerie et pouvoir 

L’histoire de l’Humanité s’inscrit dans une logique de convulsions et de contradictions, indispensables à son évolution. 

Elle se déploie à des périodes et dates manquantes en des lieux déterminés. La maçonnerie les transcende pour les résumer en légendes. Elle dit le contraire de ce qu’elle fait sans pour autant s’interdire de s’approprier les conquêtes des peuples sur leurs oppresseurs. 

La Révolution de 1789, c’est nous. La Déclaration des Droits de l’Homme, notre œuvre. La Démocratie, notre trouvaille. 

Au nom des mêmes principes, ils ferment les yeux quand les F16 et les drones Américains bombardent la Libye après l’Irak pour leur voler leur pétrole ; ou qu’Israël procède à un massacre à guichet fermé sur Gaza. 

Pour se parer des accusations de collusion avec la finance internationale pour dominer le monde, elle invoque ses activités philanthropiques et humanistes mais reste muette sur l’exploitation des masses laborieuses. 

En Afrique francophone, les confréries maçonniques sont des relais efficaces de la françafrique qui pérennise la mainmise économique, commerciale et culturelle de la France dans ses anciennes colonies. 

Elles sont affilées pour la plupart aux obédiences françaises= le Grand Orient de France, la Grande Loge Nationale française. 

La Rehfram (Rencontres humanistes et fraternelles africaines et malgaches) qui regroupe l’essentiel des loges africaines, se réunit chaque année dans une capitale africaine pour échanger des humanités et des fraternités. Cette partie visible de l’iceberg cache une autre réalité plus profonde= aplanir les hostilités ouvertes entre frères de lumière. Comme celle qui a opposé Pascal Lissouba membre du grand Orient de France et Sassou Nguesso, initié dans un temple de Dakar.
En 1997, ils avaient plongé leur pays dans une guerre civile sanglante par milices armées interposées, des milliers de congolais y laissèrent leur vie « Cet exemple reconnait le monde diplomatique de septembre 1997, en dit long sur l’influence des franc-maçons en Afrique francophone ». Sous la colonisation, la maçonnerie s’était beaucoup investie pour le triomphe de la mission culturelle et civilisatrice de la France sur « des peuples vierges de passé et d’écriture ». Son manteau anticlérical abandonné en métropole, elle affichait ouvertement son hostilité à l’Islam maraboutique imprégné de la résistance omarienne. 

L’indépendance acquise, beaucoup de dirigeants, pour des raisons de souveraineté nationale, religieuses ou idéologiques, ont interdit dans leur pays les activités maçonniques. 

Au Mali le nationaliste Modibo Keita ferma la loge « Art et Science ». En Guinée, le révolutionnaire Sékou Touré, après « le complot maçonnique » de 1961, a décapité ses chefs. 

En 1963, le très catholique Houphouët Boigny, jéta en prison, Kacou Aoulou et ses frères de la Loge « Fraternité africaine ». 

Le marxisant Mathieu Kérékou au pouvoir au Bénin, comme pour se conformer à la lointaine Résolution de 1922 du 4e congrès de la défunte Internationale invitant les partis communistes à exclure les maçons de leur rang, il les cloua au pilori. 
Après une décennie de repli tactique, la grande loge nationale française opérait une Persée spectaculaire en Afrique francophone. Toutes les loges rouvraient et reprenaient du service. Comme un caméléon, la maçonnerie sut s’adapter aux situations changeantes. Elle reste inféodée aux régimes en place, fuissent-ils des plus sanguinaires. La loi du silence aidant, elle place en orbite ses hommes dans les hautes sphères du pouvoir. De fait, s’installe une force occulte qui donne ses directives et applique les mots d’ordre des puissances de tutelle. 

Amedée Dunet, ex-33e degré, ex-vénérable secrétaire général de la grande loge de France expliquait : « Elu grand secrétaire de la grande loge de France, j’ai connu le fond de la lâcheté humaine, de la cupidité, de l’hypocrisie, du mal. J’ai tout vu, tout su, tout connu. J’ai quitté la secte écœuré, affaibli, anéanti. Les principes écrits ne sont jamais appliqués, les chefs, des chefs de caverne. La franc-maçonnerie est un instrument entre les mains de roués et de corrompus. C’est un syndicat d’arrivistes, sans scrupules, de petits hommes sans conscience… C’est une erreur de croire que la maçonnerie est un groupement d’hommes de gauche ». Conférence-1924-Strasbourg 

La Franc-maçonnerie au Sénégal 

La première loge maçonne vit le jour au Sénégal sous domination coloniale à St Louis. Dans son préambule de constitution, elle précise que c’est : «En l’an de vraie lumière 5781, le 9e jour du mois maçonnique et de l’ère vulgaire 9 juillet 1781 ». 
A St louis où le commerce de la gomme prenait le pas sur le trafic de l’esclavage, la franc-maçonnerie était à la mode dans la société coloniale, les frères de cette loge se composaient de militaires, fonctionnaires et négociants de la compagnie du Sénégal, évidemment tous français. Trois loges seront créées plus tard : « La Parfaite Union », l’union sénégalaise et « l’Avenir du Sénégal ». 

En 1834, des personnalités métisses marquantes dans le tissu économique et politique rejoignirent sous les colonnes. Ainsi, le premier initié mulâtre est Pellegrin François, maire de St Louis, ont suivi Nicolas d’Erneville, Valentin Batiste, Crespin Auguste. Les grandes familles de la petite bourgeoisie métisse. 

Il faut attendre 1882 pour voir la maçonnerie coloniale s’ouvrir aux noirs avec Biram Sady et le capitaine des tirailleurs Mamadou Raçine. 

Vers la fin du XIXe siècle, St Louis perd son rôle de carrefour commercial, au profit de Dakar capitale de l’AOF où les grands fonctionnaires ont ouvert la première loge en 1899. L’économie fondée essentiellement sur l’agriculture et la commercialisation des matières premières, a pour pôle d’attraction l’arachide, le principal produit d’exportation. 

A) Blaise Diagne 

La même année, Blaise Diagne, fonctionnaire des douanes, est initié aux mystères de la maçonnerie dans la loge l’Amitié du grand orient de France à St Denis de la Réunion. 

L’homme est intelligent. Tout jeune, il racolait des prix dans son école. Courageux et ambitieux, il avait le flair des opportunités politiques et ne tarissait pas de ressources imaginatives pour atteindre son but. 

En 20 ans, il gravit tous les 3 grades et les 33 degrés et, est élu vénérablement maitre de la loge Pythagore en Guyane. A Paris, il est admis au Conseil de l’Ordre du Grand Orient de France. C’est tout naturellement qu’en sa mémoire, la 1e loge de Dakar est baptisée à son nom en 1977. Il est le père spirituel des frères de la lumière du Sénégal. 

Des jeunes élites, pressées de s’élever dans l’échelle sociale, investissent avec les libanais, les loges de la région du Cap-Vert ou les temples de la Rose-croix. 

Michel Quillardet vénérable maitre du GOF en visite à Dakar en 2007, estimait les enfants d’Hiram dans notre pays au nombre de 3000. Les groupes de bienfaisance qu’ils animent ne sont autre que l’excroissance de la Veuve. Dans une causerie célèbre, intitulée depuis, le Fatwa du Ramadan, le grand guide Abdoul Aziz SY stigmatisé la pratique maçonne assimilée a l’idolâtrie, et voué aux gémonies les musulmans adeptes des loges 

Le quotidien Walf Fadjri avait vu juste en dénonçant ces clubs de service couverts de lauriers et que l’on appelle = Rotary ou Lion’s club. 

Au plan politique, Blaise Diagne qui fut maire de Dakar et député colonial, sans interruption de 1914 à 1934, était un politicien avisé, manœuvrier, et à l’occasion machiavélique. 

Galandou Diouf, un de ses lieutenants, hostile à l’administration coloniale, a ouvertement combattu son accointance avec les maisons bordelaises détentrices du monopole du commerce. Tout comme les nationalistes africains, en particulier, L amine Senghor communiste de la première heure, qui voyaient en lui l’instrument servile du colonisateur. 

En pleine guerre, Blaise Diagne fit voter, le 29 septembre 1916, la loi sur les 4 communes, donnant aux ressortissants de Dakar, St Louis, Rufisque, et Gorée, la citoyenneté française, sans pour autant, leur conférer les mêmes droits que le colon français. 

Les affres de la guerre ne sont pas sans rapport à cette loi restrictive. 
Entre 1914 et 1916, 50000 soldats étaient recrutés. L’Afrique, ruinée par les épidémies et la famine consécutive au dépeuplement des campagnes et aux réquisitions de céréales et de bétail pour effort de guerre, était exsangue. 
Devant l’obligation de fournir encore un certain contingent, les chefs locaux donnaient aux recruteurs leurs anciens esclaves à la place de leurs fils ou neveux. 
L’exception vint d’El Hadj Malick Sy, grande figure de l’Islam, qui s’est refusé à laisser partir au front un seul de ses 500 talibés, des adolescents et adultes, confiés à lui, pour leurs humanités coraniques. Il donna son fils ainé Mohamed qui disparaitra à la bataille de Salonique. Ses disciples seront le fer de lance du Tidianisme à l’assaut des dernières poches de résistance du paganisme. 

Une autre grande figure, le capitaine Joost Van Vollenhoven, d’origine néerlandaise, nommé gouverneur le 3 juin 1917, s’opposa à un nouveau recrutement massif exigé par le ministre des colonies en termes pathétiques : « je vous demande, monsieur le ministre, de ne pas donner l’ordre de procéder à de nouveaux recrutements de troupes noires. Vous mettriez le pays à feu et à sang. Vous le réuniriez complètement et ce, sans aucun résultat. Nous sommes allés non seulement au-delà de ce qui était sage mais au-delà de ce qui était possible de demander à un pays 
En répondant au ministre qu’il ne pouvait obtempérer, il démissionna et alla au front où l’attendait la mort. Par devoir de mémoire une grande avenue de Bamako porte son nom. Tant il est vrai que pour rendre l’idéal à la réalité, l’ultime sacrifice n’est pas à écarter. 

Blaise Diagne contre ses frères de race 

Le général Robert Georges Nivelle, chargé de défendre Verdun, usée par deux années de guerre de tranchées, atroce, où chaque périmètre de terrain étale ses morts sans nombre, décide de porter l’assaut final contre les Allemands. L e 16 avril 1917, il lance une offensive massive, connue sous l’appellation de Bataille de chemin des Dames. L’échec est total. Le coût humain effarant ; 350000 morts et blessés. Une hécatombe. Pour ne rien arranger des mutineries éclatent contre les mauvaises conditions au front, ajoutées aux révoltes des circonscrits qui refusent souvent de combattre. Alors la France se tourne, encore une fois de plus, sur ce qui restait de la musculature dans ses colonies africaines. 

Clemenceau nomme Blaise Diagne, commissaire général chargé du recrutement indigène, en janvier 1918. 

Fort de cette promotion, il est envoyé en Afrique avec une feuille de route bien établie : recrutement de 64000 hommes en AOF et 14000 en AEF. Dés lors, il distribue, à volonté, promesses et bonnes paroles. Ainsi, chaque engagé aura doit automatiquement à une médaille militaire. Un certificat de bien manger (la famille sévissait) une tenue militaire, la citoyenneté française, et enfin, la garantie d’un emploi après la guerre. 

Son mentor Clemenceau disait qu’ « on ne ment jamais autant qu’avant les élections, pendant la guerre ou après la chasse. En attendant, les agents recruteurs bien motivés, parcouraient les campagnes à la recherche de « chair à canon ». 
Dans les provinces du Sine et du Saloum des centaines de jeunes fuyaient en Gambie anglaise où l’engagement n’était pas obligatoire. Jamais le Sénégal n’avait connu une misère aussi profonde que pendant la grande guerre. Malgré tout Blaise Diagne parvint à recruter 73000 hommes. 

Après les hostilités, la plupart des survivants regagnèrent leurs villages pour reprendre leurs activités agricoles ; car très peu eurent droit à un emploi. 
Le maire de Dakar assimilationniste convaincu, s’enorgueillissait du droit de vote et du titre de sujet français pour les ressortissants des 4 communes qui se distinguaient de la grande masse des indigènes taillables et corvéables à souhait grâce au système du travail forcé. « La France, disait-il, seule est capable de travailler pour l’avancement de la race noire ». En 1921, il est élu président de la commission sur les colonies. Entre 1931 et 1932, Blaise Diagne occupe le poste de sous-secrétaire d’Etat aux colonies dans le gouvernement de Pierre Laval. Dans son livre intitulé Blaise Diagne, Aly Khaly Dieng, présente le personnage comme une marionnette entre les mains de l’homme blanc. 

A sa mort en 1934, il a eu droit aux hommages des différentes obédiences françaises. A Dakar, les Lébous ont refusé son inhumation dans leur cimetière. En dépit de fortes pressions des autorités coloniales, ils sont restés dignes, fermes et résolus. Finalement, la dépouille mortelle de celui qu’on appelle le premier député noir, trouvera sa sépulture dans un petit coin, à l’entrée du cimetière des Abattoirs. C’est le châtiment réservé par l’Histoire à ceux qui tournent le dos aux intérêts de leur peuple pour se mettre aux ordres de l’étranger. Ils tombent dans l’oubli. 

C’est pour le ressusciter dans la mémoire collective que le président Wade a donné le nom de Blaise Diagne à l’aéroport international de N’Diass. Une insulte à la mémoire des milliers de morts africains dans la boucherie de la première guerre mondiale-une offense à la morale- un mépris des sénégalais. Mohamed Ibn Malick Sy, Van Vollenhoven et tant d’autres seraient-ils morts pour rien? 

Comme hier en 1918, Blaise Diagne arnaquait ses concitoyens au nom d’une assimilation impossible. Comme aujourd’hui, Wade trompait son peuple sous le manteau d’un nationalisme ombrageux. Ils ont, tous les deux, en partage le simulacre maçonnique. 

Tout le contraire de Mamadou Dia, ancien président du Conseil, pour qui, l’immense amour qu’il a toujours porté au Sénégal, l’a rendu aimable. 



Mamadou Ndiaye 

Ndouck Fatick 

Tel : +221 33 949 12 22 ou 77 457 89 45 



La Franc Maçonnerie c'est l'Eglise inversée par thechouan

 
 

lundi 9 janvier 2012

Pourquoi vous devez dormir au bureau


La plupart des gens croient qu'un cerveau qui dort est comme un ordinateur qui s'est mis en veille – plus rien ne se produit à l'intérieur, et cette longue période d'inactivité lui permettrait de se recharger.
La réalité est bien différente. Dormir augmente vos performances intellectuelles. Votre mémoire se structure. Vos souvenirs s'organisent. Votre cerveau intègre les connaissances nouvellement acquises, pour devenir capable de les mobiliser dans de nouvelles opérations mentales lorsque vous vous éveillerez.
Une chercheuse de Harvard, Dr Ellenbogen, a conclu que le sommeil augmente de 33 % notre capacité à faire de nouvelles associations d'idées. Autrement dit, dormir augmente d'autant votre créativité.
Comme souvent dans les découvertes « révolutionnaires », il ne s'agit au fond que d'un retour à la sagesse ancienne : « La nuit porte conseil ».
Mais le fait que la science ait pu vérifier concrètement cet adage permet aujourd'hui aux managers de certaines grandes entreprises d'en tirer des décisions pratiques qui peuvent vous intéresser, et que vous pourriez peut-être même suggérer à votre patron, puisque nous sommes dans la période des bonnes résolutions :

La sieste au travail revient à la mode

La société Google a équipé ses bureaux, aux Etats-Unis, de sièges inclinables surmontés d'une bulle qui bloque le bruit et la lumière. Les employés peuvent la rabattre sur leur tête et s'offrir une sieste au travail. La société informatique Cisco Systems a fait de même, ainsi que Procter & Gamble, un fabricant industriel de produits de grande consommation.
Une entreprise a repéré l'opportunité et a développé un modèle spécial de fauteuil : le « Energypod ». Il s'agit d'un large fauteuil de bureau en cuir rembourré, modulable électriquement, avec repose-pieds ajustable et appui-tête à oreillettes. Vers 14h-14h30, vous pouvez le faire passer en position allongée, et surtout faire descendre une coque de protection qui vous isole de la lumière et de toute nuisance sonore environnante (en particulier la sonnerie de votre téléphone de bureau).
Appuyez sur le bouton de votre messagerie vocale « Je suis actuellement en réunion, merci de rappeler ultérieurement », et vous pourriez sombrer, la conscience en paix, dans une profonde sieste, du type de celles que vous ne vous offrez habituellement que sous la couette, les dimanches après-midi par temps pluvieux, après un riche déjeuner arrosé. Tout ceci sous l'œil bienveillant de votre chef, et les félicitations de la direction !
En effet, avec ces nouvelles recherches de Harvard, l'attitude des entreprises envers le sommeil va peut-être enfin changer. Il était temps car la tendance universelle de l'économie moderne est de valoriser les employés qui prennent sur leurs heures de sommeil pour abattre (ou faire semblant d'abattre), du travail supplémentaire.

Trop de travail tue le travail

En cette période de crise et de plans sociaux, cela devient pire encore. Un vieil ami, qui fait partie de l'équipe dirigeante du Crédit Agricole, n'a plus d'autres possibilités, depuis des années, que de m'inviter à « petit-déjeuner » quand nous décidons de nous voir. Devant un café-croissant dans un bar parisien, à 7h30 du matin, il sort en général de sa première réunion de la journée, commencée à 6h30. Le soir, il est rarissime qu'il quitte le bureau avant 23 h, à tel point qu'il envisage aujourd'hui d'abandonner son appartement pour s'installer... à l'hôtel, en face de son bureau des Champs-Elysées.
Et encore le Crédit Agricole, et les banques françaises en général, sont-ils réputés pour leurs conventions collectives généreuses, et un rythme de travail des plus relax, si on les compare aux banques anglo-saxonnes.
Un autre ami, qui était analyste financier à Londres chez Merrill Lynch, une banque d'affaires américaine, jusqu'à ce que celle-ci s'écroule en 2008, me soutenait qu'il ne quittait jamais son bureau avant une heure du matin, et qu'il était de retour dès 5h30, pour préparer l'ouverture des marchés. Lui avait des enfants et rentrait au domicile conjugal, mais beaucoup de ses collègues, racontait-il, étaient équipés de matelas pour pouvoir coucher sous leur bureau.
Inutile de dire que, face à une telle concurrence, l'employé qui se contenterait de faire ses 9h-19h n'a aucune chance d'être remarqué par la hiérarchie. Il doit abandonner tout espoir de faire carrière.
Et pourtant, qu'y a-t-il de plus mauvais que de passer sa vie assis à un bureau ? Non seulement vos muscles, et votre squelette, entrent en déliquescence, mais votre esprit même cesse de fonctionner correctement.
Le nez dans le guidon, votre capacité à mettre les problèmes en perspective diminue. Votre esprit, autrefois si fécond, ne produit plus qu'un insipide jus de cervelle. Vous tournez et retournez, tel une machine-à-laver bloquée sur le programme longue durée, les mêmes problèmes, les mêmes pensées dans votre tête.
Vos idées se brouillent. Vous n'arrivez plus à distinguer l'essentiel de l'accessoire. Vous perdez de vue vos objectifs. La solution, qui était peut-être à portée de la main, s'éloigne de vous comme un navire en haute-mer disparaît à l'horizon, laissant le naufragé seul, sans espoir, accroché à un morceau de bois qui flotte encore. C'est à ce moment-là que vous risquez de commettre l'irréparable, en prenant la pire des décisions.
Peut-être la crise financière dans laquelle nous sommes n'aurait-elle pas été si terrible si les banquiers de Paris, Londres et Wall Street avaient un peu plus dormi, ces dernières années...
Le sommeil vous enlève vos œillères et remet vos pensées dans l'ordre. Lorsque vous vous réveillez, vous voyez le problème sous un nouveau jour. Cet email, que vous étiez bien décidé à envoyer à votre chef la veille au soir, vous apparaît à votre réveil comme complètement décalé, voire suicidaire pour votre avenir. Vous l'effacez et vous en écrivez un nouveau, complètement différent, et beaucoup plus constructif, pour les autres et pour vous.

Autres avantages du sommeil

En plus des récentes découvertes sur la façon dont le sommeil stimule votre mémoire et améliore votre créativité, d'autres recherches ont montré que :
  • une seule nuit de sommeil de moins de six heures suffit à réduire de façon significative votre capacité de réflexion le jour suivant ;
  • le manque de sommeil peut causer des changements dans votre activité cérébrale, semblables à ceux des personnes qui souffrent de problèmes psychiatriques.
Votre corps est régulé par une horloge biologique (rythme circadien) qui rythme vos cycles de veille et de sommeil. Lorsque ce rythme est perturbé, ce qui se produit malheureusement très facilement, cela peut nuire à votre santé.
Vous perturbez votre rythme circadien quand vous :
  • allumez la lumière au milieu de la nuit (pour aller aux toilettes, par exemple) ;
  • changez de fuseau horaire (lors des voyages en avion) ;
  • vous vous couchez trop tard ;
  • vous travaillez de nuit ;
  • vous mangez au milieu de la nuit ou juste avant de vous coucher.
Votre rythme circadien provoque des changements de rythme cardiaque, de température, et de production hormonale. Lorsque ce rythme est perturbé, des effets négatifs en cascade peuvent se produire.
Par exemple, trop peu de sommeil peut :
  • modifier votre métabolisme et vous faire gagner du poids ;
  • augmenter votre risque de cancer en modifiant votre équilibre hormonal ; les tumeurs grossissent trois fois plus vite chez les animaux de laboratoire ayant de graves désordres du sommeil ;
  • augmenter votre risque de diabète en réduisant vos niveaux de leptine (la leptine est l'hormone de la satiété : si vous manquez de leptine, vous avez constamment l'impression d'avoir faim).
  • accélérer le vieillissement ;
  • stopper la production de nouveaux neurones dans votre cerveau ;
  • augmenter votre tension artérielle, votre risque de maladies cardiaques, et d'infarctus.
De plus, votre corps se régénère mieux pendant que vous dormez, donc manquer de sommeil peut nuire à votre système immunitaire : votre capacité à combattre les maladies de toutes les sortes en sera diminuée.

Dormez-vous assez ?

De façon générale, les adultes ont besoin de six à huit heures de sommeil par nuit. Mais il y a des exceptions. On cite toujours Napoléon Bonaparte qui, paraît-il, ne dormait que trois heures par nuit. D'un autre côté, comme dans le cas de nos banquiers, un peu plus de sommeil lui aurait peut-être évité la Bérézina et Waterloo...
Certaines personnes ne se sentent pas bien si elles ne dorment pas dix heures par nuit. Cependant, des indices suggèrent que dormir plus de huit heures par nuit peut causer des problèmes semblables au manque de sommeil.
Votre meilleur repère est que vous ne devez pas vous sentir fatigué lorsque vous vous réveillez.
Souvenez-vous aussi que vous avez besoin de plus de sommeil lorsque vous êtes malade, dans les périodes de stress, et pendant les mois d'hiver. Les femmes enceintes ont aussi besoin de plusieurs heures de sommeil en plus pendant les trois premiers mois de leur grossesse.

Comment mieux dormir

En général, l'insomnie a des causes psychologiques : anxiété, ou même dépression. Avant d'envisager des somnifères chimiques, efforcez-vous d'attaquer la cause du problème, en supprimant les sources de stress dans votre vie, du moins si c'est possible.
Sur le plan pratique, voici quelques conseils pour améliorer la qualité de votre sommeil :
  1. Faites tout votre possible pour dormir dans une pièce parfaitement obscure. Vous ne devez pas voir votre main à 30 cm de votre visage, lorsque la lumière est éteinte dans votre chambre à coucher. Cela vous aidera à vous réveiller naturellement, uniquement lorsque vous aurez assez dormi.
  2. Eteignez la télévision, mais aussi tout ordinateur ou gadget électronique, au moins une heure avant celle où vous avez prévu de vous endormir. Ces appareils excitent trop le cerveau, et retardent souvent l'heure du coucher.
  3. Dormez dans une atmosphère fraîche, pas plus chaude que 18°C. Beaucoup de maisons sont trop chauffées, en particulier à l'étage, dans les chambres à coucher. Cependant, en-dessous de 15°C, vous serez sans doute gêné par le froid.
  4. Faites régulièrement de l'exercice physique. Une étude de la Stanford Medical School a constaté que, après un programme de 16 semaines d'exercices physiques modérés, les sujets étudiés s'endormaient en moyenne 15 mn plus tôt et dormaient 45 mn de plus. Cependant, ne faites pas d'exercice juste avant d'aller dormir car cela vous maintiendrait éveillé.
  5. Envisagez de faire chambre à part. De récentes études1 (et l'expérience de nombreuses générations !) indiquent que, pour beaucoup de personnes, partager son lit avec quelqu'un peut fortement perturber le sommeil, surtout si l'autre personne a un sommeil agité, se lève la nuit, ou ronfle. Le Dr Neil Stanley, spécialiste du sommeil à l'Université de Surrey (Angleterre), conseille fortement de faire chambre à part. Il rappelle que l'habitude de dormir à deux dans la même chambre ne s'est installée que depuis la révolution industrielle, lorsque les populations se sont installées dans les villes où l'espace coûtait cher. A l'époque romaine, le lit conjugal ne servait pas pour dormir, mais pour... vous avez deviné la fin.
A votre santé !
Jean-Marc Dupuis
**********************
Publicité Les laboratoires Lorica proposent un produit intéressant contre les douleurs articulaires. Pour plus d’informations, cliquer sur ce lien. **********************
Source :

1. http://newspaperwomennews.bbc.co.uk/2/hi/8245578.stm
**********************
Si vous n'êtes pas encore abonné et que vous souhaitez vous aussi recevoir cette newsletter gratuitement, cliquez ici
**********************
Si vous souhaitez commenter cet article, vous pouvez vous rendre sur: www.santenatureinnovation.fr
**********************
Les informations de cette lettre d'information sont publiées à titre purement informatif et ne peuvent être considérées comme des conseils médicaux personnalisés. Aucun traitement ne devrait être entrepris en se basant uniquement sur le contenu de cette lettre, et il est fortement recommandé au lecteur de consulter des professionnels de santé dûment accrédités auprès des autorités sanitaires pour toute question relative à leur santé et leur bien-être. L’éditeur n’est pas un fournisseur de soins médicaux homologués. L’éditeur de cette lettre d'information ne pratique à aucun titre la médecine lui-même, ni aucune autre profession thérapeutique, et s’interdit formellement d’entrer dans une relation de praticien de santé vis-à-vis de malades avec ses lecteurs Santé et Nutrition n’est pas responsable de l’exactitude, de la fiabilité, de l’efficacité, ni de l’utilisation correcte des informations que vous recevez par le biais de nos produits, ou pour des problèmes de santé qui peuvent résulter de programmes de formation, de produits ou événements dont vous pouvez avoir connaissance à travers ce site. L’éditeur n’est pas responsable des erreurs ou omissions. Aucune des informations ou de produits mentionnés sur ce site ne sont destinés à diagnostiquer, traiter, atténuer ou guérir une maladie.
Santé et Nutrition est un service d'information gratuit des Nouvelles Publications de la Santé Naturelle, SARL au capital de 2000 euros, 6 rue Watteau, 92400 Courbevoie. Pour toute question, merci d'adresser un message à contact@santenatureinnovation.fr
**********************
Si vous ne souhaitez plus recevoir cette lettre d'information gratuite sur la santé naturelle, rendez-vous sur notre page de désinscription.

samedi 31 décembre 2011

TÉMOIGNAGES CONSTATANT L’EXISTENCE DE L’ATLANTIDE

 
Ref: http://librairie.immateriel.fr/fr/read_book/2000000623818/006
CHAPITRE PREMIER

TÉMOIGNAGES CONSTATANT L’EXISTENCE DE L’ATLANTIDE
 
Le témoignage des auteurs les plus anciens ainsi que les recherches scientifiques des temps modernes témoignent de l’existence d’un ancien continent qui aurait occupé la place de l’Atlantide disparue.
Avant de poursuivre l’étude de la question elle-même, on se propose de jeter un coup d’œil rapide sur les sources généralement connues et qui fournissent à ce sujet des preuves corroborantes.
Ces sources peuvent être réunies dans les cinq classes suivantes :
1° Le témoignage que nous donne le sondage des grandes profondeurs maritimes ;
2° La distribution de la faune et de la flore ;
3° La similitude du langage et du type ethnologique ;
4° Celle des croyances religieuses, des rites, de l’architecture ;
5° Le témoignage des auteurs anciens ; les traditions primitives et les vieilles légendes concernant le déluge.
En premier lieu, le témoignage des sondages maritimes peut être résumé en quelques mots. Grâce surtout aux expéditions des canonnières anglaises et américaines, le Challenger et le Dauphin (bien que l’Allemagne se soit aussi associée à cette exploration scientifique), on a pu dresser la carte du lit de l’océan Atlantique. On a démontré ainsi qu’il existe au milieu de l’océan une immense chaîne de montagnes d’une grande élévation. Cette chaîne s’étend dans la direction du sud-ouest depuis le 50° nord environ jusqu’aux côtes de l’Amérique méridionale, puis dans la direction sud-est vers les côtes de l’Afrique, changeant de nouveau de direction aux environs de l’île de l’Ascension et se dirigeant vers le sud jusqu’à Tristan d’Acunha. Elle s’élève presque subitement des profondeurs de l’océan à une hauteur de 9.000 pieds, tandis que les Açores, Saint-Paul, l’Ascension et Tristan d’Acunha sont les pics de cette contrée qui, seuls, demeurent encore à la surface de l’eau. Une ligne de 3.500 toises, c’est-à-dire de 21.000 pieds, est nécessaire pour atteindre aux plus grandes profondeurs de l’Atlantique ; mais les parties les plus élevées de la chaîne sont situées seulement à une profondeur de cent à quelques centaines de toises au-dessous du niveau de la mer.
Les sondages ont prouvé encore que cette grande chaîne est couverte de débris volcaniques, dont les traces se retrouvent à travers l’océan jusque vers les côtes de l’Amérique.
Il a été établi, en effet, d’une manière décisive, à la suite des travaux accomplis par l’expédition dont il est question plus haut, que le sol formant actuellement le lit de l’océan a été le théâtre d’éruptions volcaniques gigantesques, et cela durant une période géologique qui peut être aisément déterminée.
M. Starkie Gardner pense que, « dans la période éocène, les Îles Britanniques faisaient partie d’une grande île, ou mieux d’un continent qui s’étendait dans l’Atlantique, et il croit qu’une grande région continentale existait alors, là où se trouve aujourd’hui la mer ; et que la Cornouaille, les îles Scilly et celles de la Manche, l’Irlande et la Bretagne sont les vestiges de ses sommets les plus élevés ». (Pop. Sc. Review, july 1878.)
Deuxièmement. – L’existence constatée d’une faune et d’une flore similaires ou même identiques sur des continents séparés par de grands océans, a toujours été une énigme pour les biologistes aussi bien que pour les botanistes. Mais s’il a jadis existé un lien entre ces continents, – lien qui permettait la migration naturelle de tels animaux ou de telles plantes, – l’énigme se trouve résolue. Or, on trouve des restes fossiles de chameaux aux Indes, en Afrique, dans l’Amérique méridionale et au Kansas ; mais l’hypothèse généralement admise par les naturalistes est que chaque espèce animale, chaque plante apparurent originairement sur une certaine partie du globe d’où elles se répandirent peu à peu dans les autres contrées. Comment alors expliquer l’existence de ces restes fossiles, sans admettre le fait d’une communication possible entre les continents à quelque époque reculée. Des découvertes récentes dans les couches fossiles du Nebraska semblent prouver que le cheval est originaire de l’hémisphère occidental, car c’est la seule partie du monde où des restes fossiles ont été découverts indiquant les diverses formes intermédiaires qui ont été regardées comme représentant les précurseurs du véritable cheval. C’est pourquoi il serait difficile d’expliquer la présence du cheval en Europe sans admettre l’hypothèse d’une communication constante entre les deux continents ; d’autant plus que le cheval existait certainement à l’état sauvage en Europe et en Asie avant sa domestication par l’homme, laquelle remonte à peu près à l’âge de pierre. Le bétail et les moutons, tels que nous les connaissons aujourd’hui, ont des ancêtres également éloignés. Darwin montre le bétail domestiqué en Europe aux premières époques de l’âge de pierre, alors que longtemps auparavant il était issu du buffle sauvage d’Amérique. Les restes du lion des cavernes d’Europe se retrouvent aussi dans l’Amérique du Nord.
Passant du règne animal au règne végétal, on constate que, en Europe, la plus grande partie de la flore de l’âge miocène – qui se retrouve surtout dans les couches fossiles de la Suisse – existe de nos jours en Amérique, et quelque peu en Afrique. Mais en ce qui concerne l’Amérique, un fait est digne d’être noté ; tandis que la plupart des espèces se retrouvent dans les États de l’est, beaucoup d’entre elles manquent au contraire sur les côtes du Pacifique. Ceci semble indiquer qu’elles pénètrent dans le continent du côté de l’Atlantique. Le professeur Asa Gray affirme que sur soixante-six genres et cent cinquante-cinq espèces trouvés dans les forêts orientales des montagnes Rocheuses, trente et un genres et soixante-dix-huit espèces seulement se rencontrent sur le versant occidental.
Mais c’est dans la question du bananier que se présente le problème le plus difficile. Le professeur Kuntze, un éminent botaniste allemand, se demande : « De quelle manière cette plante, originaire des contrées tropicales de l’Asie et de l’Afrique et qui ne peut supporter un voyage à travers les zones tempérées, a-t-elle pu être transportée en Amérique ? » Comme il l’indique, la plante est dépourvue de graines, elle ne peut se reproduire par boutures, elle ne possède pas d’oignons qui puissent se transporter facilement. Sa racine est dendroïde. Des soins spéciaux seraient nécessaires pour la transporter ; de plus, elle ne pourrait supporter un long voyage. La seule manière par laquelle il puisse s’expliquer son apparition en Amérique est de supposer que cette plante y a été transportée par l’homme civilisé, à une époque où les régions polaires jouissaient d’un climat tropical ! Il ajoute : « Une plante cultivée qui ne possède pas de graines doit avoir été soumise à une culture très prolongée… il est peut-être légitime de supposer que ces plantes étaient déjà cultivées au commencement de la période diluvienne. » Pourquoi, demandera-t-on, cette conclusion ne nous reporterait-elle pas à des temps encore plus éloignés ; et en quoi la civilisation est-elle nécessaire à la culture de la plante, ou la douceur du climat exigé pour son transport, s’il n’existait pas, à quelque époque que ce soit, une communication possible entre l’ancien et le nouveau monde ? – Le professeur Wallace, dans son charmant traité Island Life, ainsi que d’autres auteurs dans maints ouvrages importants, ont émis d’ingénieuses hypothèses pour expliquer l’identité de la faune et de la flore dans des contrées fort éloignées l’une de l’autre et leur transport au delà de l’océan ; mais toutes ces hypothèses sont contestables ou s’écroulent sur différents points.
Il est reconnu que le froment tel que nous le connaissons n’a jamais existé sous la forme de plante sauvage et rien ne prouve non plus qu’il provienne d’une plante primitive. Cinq variétés différentes de froment étaient déjà cultivées en Europe à l’âge de la pierre. L’une de ces variétés, retrouvée dans les « habitations lacustres », est connue sous le nom de froment égyptien. Se basant sur ce fait, Darwin prétend que « les hommes des habitations lacustres entretenaient des relations commerciales avec quelque peuple méridional, ou bien qu’ils descendaient de colons venus du Sud ». Il en conclut que le froment, l’orge, l’avoine, etc., proviennent d’espèces variées aujourd’hui disparues, ou si totalement différentes de celles qu’elles ont produites qu’aucune comparaison n’est plus possible. « L’homme, dit-il, doit avoir cultivé les céréales à une époque fort reculée. » Les régions où florissaient ces espèces disparues ainsi que les civilisations sous lesquelles elles furent cultivées par le moyen d’une sélection intelligente, tout cela est expliqué dans l’hypothèse d’un continent disparu : les colons important ses produits à l’Orient et à l’Occident.
Troisièmement. – De la faune et de la flore, revenons maintenant à l’homme.
Le langage. – La langue basque est la seule des langues européennes n’ayant aucune affinité avec les autres. Selon Farrar, « on n’a jamais mis en doute que ce langage isolé, conservant son caractère dans un coin occidental de l’Europe et entre deux royaumes puissants, ressemble par sa structure à la langue primitive du vaste continent opposé (l’Amérique) et à celle-ci seulement. (Families of Speech, p. 132.) Les Phéniciens furent sans aucun doute les premiers peuples de l’hémisphère oriental qui employèrent l’alphabet phonétique, les caractères étant considérés comme de simples signes représentant les sons. Il est curieux de constater qu’à une époque aussi ancienne nous retrouvons un alphabet phonétique dans l’Amérique centrale parmi les Mayas du Yucatan, dont la civilisation, d’après leurs traditions, serait venue d’une contrée située au delà de l’océan, du côté de l’Orient. Le Plongeon, cette grande autorité en la matière, écrit : « Un tiers de ce langage (le Maya) est du grec pur. Qui donc a apporté le dialecte d’Homère en Amérique ? ou qui est-ce qui a porté en Grèce le langage des Mayas ? Le grec provient du sanscrit. En est-il de même du maya ? ou bien seraient-ils contemporains ? » Il est encore plus surprenant de trouver dans l’alphabet maya treize lettres ayant plus d’un rapport avec les signes des hiéroglyphes égyptiens désignant les mêmes lettres. Il est probable que la forme primitive de l’alphabet était hiéroglyphique. C’était là « l’écriture des dieux », ainsi que l’appelaient les Égyptiens, et qui plus tard, dans l’Atlantide, se transforma en alphabet phonétique. Il serait naturel de supposer que les Égyptiens étaient une ancienne colonie d’Atlantes venus de l’Atlantide (comme ils l’étaient en effet) et qu’ils avaient apporté avec eux le type primitif de l’écriture qui, de cette manière, a laissé des traces dans les deux hémisphères ; tandis que les Phéniciens, peuple maritime, découvrirent et s’assimilèrent la dernière forme de l’alphabet dans leurs trafics avec les peuples de l’Occident.
Un autre point doit être considéré : c’est en ce qui concerne la ressemblance extraordinaire de beaucoup de mots hébreux avec des mots ayant la même signification dans la langue des Chiapenecs – une branche de la race maya et l’une des plus anciennes de l’Amérique centrale. Une liste de ces mots est donnée dans le North Americans of Antiquity, p. 475.
La similitude de langage chez les différentes races sauvages des Îles du Pacifique a servi d’arguments aux auteurs qui ont écrit sur ce sujet.
L’existence de langages similaires chez des races séparées par des lieues d’océan, et entre lesquelles depuis les temps historiques il apparaît qu’il ne pouvait y avoir aucune relation possible, peut témoigner en faveur de leur origine commune, c’est-à-dire d’une seule race qui aurait occupé un seul continent. Mais cet argument ne peut être invoqué ici, car le continent en question n’était pas l’Atlantide, mais bien la Lémurie, beaucoup plus ancienne que celui-ci.
Types ethnologiques. – L’Atlantide, dit-on, ainsi que nous le verrons plus loin, a été habitée par des races rouges, jaunes, blanches et noires. Les recherches de Le Plongeon, de Quatrefages, de Bancroft et d’autres ont prouvé que des populations noires, du type nègre, existaient encore en Amérique à une époque relativement récente. Beaucoup de monuments de l’Amérique centrale sont décorés de figures de nègres, et quelques-unes des idoles retrouvées dans cette contrée représentent visiblement des nègres au crâne déprimé, aux cheveux courts et crépus, aux lèvres épaisses. Le Popul Vuh, parlant de la première patrie des Guatémaléens, dit que « des hommes blancs et noirs habitaient ensemble cette heureuse contrée, vivant en grande paix », parlant « un même langage ». (Voir Native Races, de Bancroft, p. 547.)
Le Popul Vuh expose ensuite comment ce peuple émigra, abandonnant sa première patrie ; comment son langage s’altéra et comment les uns se dirigèrent vers l’Est, tandis que les autres voyagèrent vers l’Ouest (vers l’Amérique centrale).
Le professeur Retzius, dans son Smithsonian Report, considère que les dolichocéphales primitifs d’Amérique ont une parenté très rapprochée avec les Guanches des îles Canaries et avec les peuplades des côtes atlantiques de l’Afrique, que Latahm a désignée sous le nom d’Atlantide égyptienne. La même forme de crâne se retrouve sur la côte africaine, aux îles Canaries et sur les côtes d’Amérique, dans les Caraïbes, tandis que la couleur de la peau chez ces peuplades est d’un brun tirant sur le rouge.
Les anciens Égyptiens se dépeignaient eux-mêmes comme des hommes rouges, au teint semblable à celui que l’on rencontre encore aujourd’hui dans certaines tribus des Indiens d’Amérique.
« Les anciens Péruviens, dit Schort, à en juger d’après de nombreux spécimens de chevelures trouvés dans les tombeaux, devaient être une race aux cheveux châtain clair. »
Un fait remarquable concernant les Indiens d’Amérique, et qui est pour les ethnologues une énigme constante, c’est la grande diversité de couleur et de teint qui se rencontre parmi eux. Depuis le teint blanc des tribus du Menominee, du Dakota, du Mandan et de Zuni, dont la plupart ont les cheveux châtain clair et les yeux bleus, jusqu’au teint foncé, presque noir, des Karos du Kansas et des tribus aujourd’hui éteintes de Californie, les races indiennes représentent toutes les nuances : les tons rouge brun, cuivré, olivâtre, jaune clair et bronze (Voyez : North Americans of Antiquity, de Short ; Pre-Adamites, de Winchell ; Indians of North America, de Catlin ; voyez aussi Atlantis, par Ignace Donnelly, qui a recueilli beaucoup de documents sur ce point et sur d’autres). Nous verrons peu à peu comment la variété du teint qui se rencontre sur le continent américain est expliquée par la couleur de la race primitive qui habitait la terre Atlantide – mère des autres.
Quatrièmement. – Rien ne paraît avoir autant surpris les aventuriers espagnols au Mexique et au Pérou que la ressemblance extraordinaire des croyances religieuses, des rites, des emblèmes de l’ancien monde avec ceux qu’ils trouvèrent établis dans le nouveau. Les prêtres espagnols considéraient cette ressemblance comme l’œuvre du démon. Le culte de la croix chez les indigènes et la présence de cet emblème dans les édifices religieux et dans les cérémonies était pour eux un sujet d’étonnement ; et, en effet, nulle part – pas même aux Indes ni en Égypte – ce symbole n’était tenu en une plus profonde vénération que parmi les tribus primitives du continent américain, tandis que le sens caché sur lequel reposait le culte qui lui était rendu était le même. En Occident comme en Orient, la croix était le symbole de la vie – quelquefois de la vie physique, le plus souvent de la vie éternelle.
De même dans les deux hémisphères, le culte du disque solaire ou du cercle et celui du serpent étaient universels ; et ce qui est plus surprenant encore, c’est la ressemblance du mot qui signifie dieu dans les langues principales de l’Est et de l’Ouest. Comparez en effet le sanscrit Dyaus ou Dyaus Pitar, le grec Theos et Zeus, le latin Deus et Jupiter, le celtique Dia et Ta, prononcez Thyah (qui semble présenter une affinité avec le mot égyptien Tau), l’hébreu Jah ou Yah et enfin le mexicain Téo ou Zéo.
Les cérémonies du baptême étaient pratiquées par toutes les nations. À Babylone et en Égypte, les candidats à l’initiation aux mystères, étaient d’abord baptisés : Tertullien, dans son ouvrage De Baptismo, dit qu’on leur promettait en retour la « régénération et le pardon de tous leurs parjures ». Les nations scandinaves faisaient baptiser les nouveau-nés ; si nous nous reportons au Mexique et au Pérou, nous trouvons que le baptême des enfants y était considéré comme une cérémonie solennelle, qui consistait dans l’aspersion, le signe de la croix et les prières pour laver des péchés. (Voyez Humboldt, Mexican Researches, et Mexico, de Prescott.) Les tribus du Mexique, de l’Amérique centrale et du Pérou pratiquent encore, comme les nations de l’ancien monde, la confession, l’absolution, le carême et le mariage devant le prêtre. Ils avaient même une cérémonie semblable à celle de la communion et dans laquelle on mangeait des pains marqués du « Tau » (une forme égyptienne de la croix) ; et les peuples appelaient ces pains la chair de leur Dieu. Ceci ressemble exactement aux gâteaux sacrés de l’Égypte et des autres contrées orientales. De même que ces nations, les habitants du nouveau monde avaient encore des ordres monastiques d’hommes et de femmes, dans lesquels on punissait de mort ceux qui rompaient leurs vœux. Comme les Égyptiens, ils embaumaient leurs morts, adoraient le soleil, la lune et les planètes ; mais, au-dessus de tout, ils adoraient une divinité « omniprésente, qui savait tout… invisible, incorporelle, un seul Dieu de toute perfection ! » (Voyez Sahagun, Historia de Nueva Espana, lib. VI.)
Eux aussi avaient leur divinité, la vierge mère, « Notre-Dame », dont le fils, le « Seigneur de la Lumière », était désigné par le nom de « Sauveur » ; il y a là un rapport étroit avec les cultes d’Isis, de Beltis et des autres vierges adorées en Orient, ainsi que leur divin fils.
Les rites qui caractérisaient chez ces peuples le culte du soleil et celui du feu, ressemblent aux rites des Celtes primitifs de la Bretagne et de l’Irlande ; et comme ces derniers, ils prétendaient être « les enfants du Soleil ».
L’arche ou argha est l’un des universels symboles sacrés que nous retrouvons également aux Indes, en Chaldée, en Assyrie, en Égypte, en Grèce et parmi les peuples celtiques. Lord Kingsborough, dans ses Antiquités mexicaines (vol. VIII, p. 250), dit : « De même que chez les Juifs l’arche était une sorte de temple portatif dans lequel la divinité était supposée habiter constamment, de même parmi les Mexicains, les Cherokees et les Indiens de Michoacán et du Honduras, l’arche était un objet de haute vénération et considéré comme trop sacré pour être touché par d’autres que par des prêtres. »
En ce qui concerne l’architecture religieuse, nous trouvons que, des deux côtés de l’Atlantique, l’un des plus anciens monuments sacrés est la pyramide.
Quelque douteux que nous apparaisse le but pour lequel ces constructions furent élevées, une chose demeure certaine, c’est qu’elles étaient intimement liées à quelque idée ou quelque groupe d’idées religieuses.
L’identité de forme dans les pyramides d’Égypte et dans celles du Mexique et de l’Amérique centrale est trop frappante pour être une simple coïncidence.
Il est vrai que la plupart des pyramides américaines sont des pyramides tronquées ou aplaties ; cependant, selon Bancroft et d’autres auteurs, beaucoup de celles qu’on trouve au Yucatan, et notamment celles qu’on rencontre près de Palenque, se terminent en pointe à la manière égyptienne, tandis que d’un autre côté nous trouvons des pyramides égyptiennes du type plat et tronqué.
Cholula a été comparé aux groupes du Dachour, du Sakkarah et à la pyramide de Meidoun. Semblables dans leur orientation, leur structure, et même dans leurs galeries et leurs chambres intérieures, ces monuments mystérieux de l’Est et de l’Ouest témoignent de quelque source commune où ceux qui les élevèrent empruntèrent l’idée de leurs plans.
Les vestiges imposants des cités et des temples du Mexique et du Yucatan ressemblent aussi étrangement à ceux de l’Égypte ; les ruines de Teotihuacan ont été même fréquemment comparées à celles de Karnak.
La « fausse voûte », c’est-à-dire une couche de pierres horizontales, dont chacune dépasse légèrement la précédente, est la même dans l’Amérique centrale, dans les plus anciennes constructions de la Grèce et dans les ruines étrusques. Les architectes des deux continents, ceux de l’Est et ceux de l’Ouest élevaient des tumuli semblables au-dessus de leurs morts et déposaient les corps dans des tombeaux de pierre tout à fait pareils.
Les deux continents ont leurs grands remparts circulaires ; comparez ceux d’Adams C°, Ohio, avec le beau rempart circulaire découvert en Argyleshire ou bien le spécimen moins parfait à Avebury dans le Wilts. La sculpture et les décorations des temples de l’Amérique, de l’Égypte et des Indes ont beaucoup de ressemblance tandis que quelques-unes des décorations murales sont tout à fait identiques.
Cinquièmement. – Il ne reste plus maintenant qu’à résumer quelques-uns des témoignages provenant des auteurs anciens, des traditions relatives à une race primitive, des légendes anciennes concernant les déluges.
Aelian, dans son ouvrage Varia Historia (lib. III, ch. XVIII), dit que Théopompus rapporte une entrevue entre le roi de Phrygie et Silène, dans laquelle ce dernier mentionnait l’existence d’un grand continent situé au delà de l’Atlantique et plus grand que l’Asie, l’Europe et la Lybie réunies.
Proclus cite un extrait d’un ancien auteur qui parle d’îles existant au delà des Colonnes d’Hercule (le détroit de Gibraltar) et dont les habitants tenaient de leurs ancêtres une tradition concernant une très grande île nommée Atlantis, laquelle pendant longtemps aurait étendu sa domination sur toutes les îles de l’océan Atlantique. Marcellus parle de sept îles situées dans l’Atlantique et affirme que leurs habitants ont conservé le souvenir d’une île beaucoup plus grande, l’Atlantide, « qui pendant de longues années a exercé sa domination sur les îles plus petites ».
Diodore de Sicile raconte que les Phéniciens ont découvert « une grande île située dans l’océan Atlantique au delà des Colonnes d’Hercule, et à laquelle ils parvinrent, après quelques jours de voyage, à partir des côtes d’Afrique ».
Mais la plus grande autorité dans cette question est Platon. Dans son Timée il mentionne le continent isolé ; enfin le Critias ou l’Atlanticus n’est pas autre chose qu’un compte rendu détaillé de l’histoire, des mœurs et des coutumes du peuple qui l’habitait. Dans le Timée il parle d’une énorme puissance guerrière qui, des rivages de l’Atlantique, se serait précipitée sur l’Europe entière et sur l’Asie, car dans ces temps-là l’océan Atlantique était navigable et il y avait une île à l’entrée du détroit, qu’on désigne aujourd’hui sous le nom de Colonnes d’Hercule. Mais cette île était plus grande que la Lybie et l’Asie tout ensemble et facilitait le passage vers les îles voisines ; de même qu’il était facile de passer de ces îles sur les autres continents qui confinaient à l’Atlantique. Les témoignages du Critias ont une si grande valeur que le choix en est difficile, cependant nous citons l’extrait suivant, car il se rapporte aux ressources matérielles du pays : « Ils étaient également pourvus de tout ce qui, dans une ville, est considéré comme nécessaire et utile aux exigences de la vie. À la vérité ils étaient approvisionnés de beaucoup de choses par les contrées étrangères, car leur empire était très vaste ; cependant leur île leur fournissait la plupart des objets dont ils avaient besoin, comme les minerais à l’état solide ou à l’état liquide, l’orichalque connu seulement de nom aujourd’hui, mais qui était alors très renommé. On le trouvait dans la terre en beaucoup d’endroits de l’île et on le considérait comme un des métaux les plus précieux, à l’exception de l’or. L’île produisait aussi en abondance tout ce que les forêts peuvent fournir en fait de bois de construction. Il y avait encore d’abondants pâturages pour les animaux domestiques et pour les animaux sauvages ; les éléphants se trouvaient dans cette île en nombre prodigieux. Les pâturages nourrissaient toute espèce d’animaux, ceux qui habitent les lacs et les rivières aussi bien que ceux qui vivent dans les montagnes ou dans les plaines. Il y avait également des aliments suffisants pour les animaux les plus grands et les plus voraces. Cette île produisait aussi en abondance tout ce que la terre fournit à présent d’espèces odoriférantes, telles que : des racines, des herbes, du bois, des sucs, des résines, des fruits et des fleurs. »
Les Gaulois possédaient des traditions sur l’Atlantide recueillies par l’historien romain Timagènes, qui vivait au Ier siècle avant l’ère chrétienne. Trois races distinctes habitaient probablement la Gaule. D’abord, la population indigène (descendant sans doute de la race Lémurienne), secondement les envahisseurs venus des îles éloignées de l’Atlantide, et troisièmement les Gaulois aryens (V. Pre-Adamites, p. 380).
Les Toltèques du Mexique faisaient remonter leurs traditions jusqu’à un pays qu’ils appelaient Atlan ou Aztlan ; les Aztèques prétendaient aussi être venus d’Aztlan (V. les Races natives, de Bancroft, vol. V, pp. 221 et 321).
Le Popul Vuh (p. 294) parle d’un voyage que les trois fils du roi des Qniches auraient fait dans une contrée d’Orient sur les côtes de la mer, d’où leurs ancêtres étaient venus ; ils avaient rapporté de ce voyage, entre autres choses, un « système d’écriture » (V. Bancroft, vol. V, p. 553).
Parmi les Indiens de l’Amérique du Nord il existe une légende très répandue, d’après laquelle leurs ancêtres seraient venus d’une contrée située vers « le soleil levant ». Les Indiens d’Iowa et de Dakota, selon le major Lind, croyaient que toutes les tribus indiennes ne formaient jadis qu’une seule tribu habitant ensemble une seule et même île… « vers le soleil levant ». C’est de là qu’ils avaient traversé l’océan « sur des esquifs étranges sur lesquels les anciens Dakotas naviguèrent des semaines entières et gagnèrent enfin la terre ferme ».
Des documents retrouvés dans l’Amérique centrale affirment que le continent américain s’étendait très loin dans l’océan Atlantique et que cette contrée fut détruite par une série de catastrophes effroyables séparées par de longs intervalles. Trois d’entre elles sont souvent mentionnées (V. Ancient America, de Baldwin).
Une légende répandue parmi les Celtes de Bretagne, et d’après laquelle une partie de leur pays se serait autrefois étendue au loin dans l’Atlantique, vient corroborer encore cette hypothèse. Les traditions du pays de Galles mentionnent trois grandes catastrophes.
La divinité mexicaine « Quetzalcóatl » serait venue « d’une contrée d’Orient très éloignée ». Elle est représentée comme un homme blanc avec une grande barbe. (N. B.) – Les Indiens du Nord et du Sud n’ont point de barbe. Elle aurait inventé les lettres et réglé le calendrier mexicain. Après avoir enseigné aux Mexicains les arts et les métiers pacifiques, cet envoyé divin s’embarqua pour l’Orient dans un canot fait de peau de serpents (V. Short, North Americans of Antiquity, pp. 268-271).
On raconte la même chose de Zamna, le fondateur de la civilisation au Yucatan.
Il reste à examiner maintenant l’uniformité merveilleuse des légendes concernant le déluge et qui se retrouvent dans toutes les parties du globe.
Ne cherchons pas pour l’instant à savoir si ces légendes sont les antiques vestiges de l’histoire, concernant la disparition de l’Atlantide, ou si elles sont plutôt l’écho d’une profonde parabole enseignée autrefois dans quelque centre d’initiation ; considérons seulement l’accueil général et universel que ces légendes ont trouvé dans les esprits.
Il est inutile d’examiner l’une après l’autre toutes ces histoires de déluge. Il suffit de constater qu’aux Indes, en Chaldée, à Babylone, en Médie, en Grèce, en Scandinavie, en Chine, parmi les Juifs comme parmi les tribus celtiques de la Bretagne, cette légende est absolument identique dans toutes ses parties essentielles. Si l’on interroge l’Occident, que trouve-t-on ? La même histoire conservée dans tous ses détails parmi les Mexicains (chaque tribu ayant naturellement une version particulière), les habitants du Guatemala, du Honduras et du Pérou, et dans presque toutes les tribus des Indiens du Nord de l’Amérique.
Il est puéril de supposer que des ressemblances aussi fondamentales puissent être expliquées par le fait d’une simple coïncidence.
Les lignes suivantes, empruntées à la traduction que Le Plongeon a faite du fameux M. S. Troano, conservé dans le British Museum, pourront servir de conclusion à cette question. Le M. S. Troano paraît avoir été écrit il y a environ trois mille cinq cents ans, chez les Mayas du Yucatan ; il donne la description suivante de la catastrophe qui a submergé l’île de Poseïdon :
« En l’année 6 du kan, le 11 muluc, dans le mois de zac, de terribles tremblements de terre se produisirent et continuèrent sans interruption jusqu’au 13 chuen. La contrée des collines d’argile, le pays de Mu fut sacrifié. Après avoir été ébranlé à deux reprises, il disparut subitement pendant la nuit ; le sol étant continuellement soulevé par des forces volcaniques, qui le faisaient s’élever et s’abaisser en maints endroits, jusqu’à ce qu’il cédât ; les contrées furent alors séparées les unes des autres, puis dispersées ; n’ayant pu résister à ces terribles convulsions, elles s’enfoncèrent entraînant avec elles 64.000.000 d’habitants. Ceci se passait huit mille soixante ans avant la composition de ce livre. »
Mais nous avons maintenant consacré assez de place à l’exposition de ces fragments de preuve – plus ou moins convaincantes – que le monde possède jusqu’à présent.
Les personnes désireuses de poursuivre des recherches sur ce sujet devront se reporter aux différents ouvrages mentionnés ou cités plus haut.
À présent nous devons traiter le sujet en lui-même. Les faits recueillis dans cet ouvrage sont empruntés à des documents contemporains qui se sont accumulés et transmis à travers les âges et ne reposent aucunement sur des suppositions ou des conjectures. L’auteur a pu ne pas comprendre complètement les faits et par là même il les a peut-être parfois inexactement rapportés ; mais les sources originales sont ouvertes aux personnes compétentes ; et celles qui désirent se soumettre à la discipline nécessaire peuvent obtenir le pouvoir de contrôler et de vérifier.
Même si tous les clichés occultes enregistrés étaient ouverts à notre investigation, on comprendrait combien succincte serait forcément une esquisse qui chercherait à résumer dans quelques pages l’histoire des races et des nations, comprenant pour le moins plusieurs centaines de mille ans. Cependant quelques détails à ce sujet – bien qu’ils soient souvent décousus – paraîtront nouveaux et par là même intéressants pour le monde en général.